Les chroniques de la Rue des livres

Je l’avoue au départ je n’ai pas craqué sur l’histoire mais je suis littéralement tombée sous le charme des illustrations ! Les couleurs, le trait tout cela m’appelait et m’entrainait à découvrir cet album et tant mieux car au-delà de ces superbes dessins l’histoire vaut également le détour.

Nous découvrons Tom, un raton laveur et Philibert, un ours qui sont les meilleurs amis du monde et donc inséparables. Ils adorent grimper aux arbres, inventer de nouveaux jeux et ont même fondé un club secret avec un code secret et un signe top secret.

Mais voilà, un jour Tom doit déménager. Les deux compagnons promettent de s’écrire le plus souvent possible et de rester amis pour la vie.

Tom tient sa promesse et écrit régulièrement des lettres à Philibert. Seulement voilà ce dernier est jaloux de la nouvelle vie de son ami, qui s’amuse comme un fou, s’est fait de nouveaux amis et découvrent plein de nouvelles choses. Et puis un jour, au moment où notre ours décide d’hiberner il reçoit une nouvelle lettre de son ami, qui s’inquiète de ne pas recevoir de réponse à ses missives. Il lui explique également qu’il lui manque énormément et qu’il restera à jamais son meilleur ami dans le monde entier.

Cet album nous plonge dans une ville totalement banale dans laquelle le changement n’est vraiment pas le bienvenu et le prévisible la règle d’or.

Dans cette ville vit un jeune garçon prénommé Martin. Martin, comme tous les habitants de la ville, n’aime pas les changements. Par exemple, il préfère utiliser son vieux vélo rouge plutôt que le nouveau, tout aussi rouge, car il lui semble trop neuf et trop effrayant pour être utilisé.

Mais un jour, arrive dans une vieille caravane bruyante, Monsieur Flux. Et vous vous en doutez, le changement, lui il adore ça ! Alors ajoutez à cela le fait qu’il se déclare artiste alors qu’il ne crée pas de dessins ni de tableaux ni de sculptures ni rien d’autre d’artistique et vous obtiendrez de la part des autres habitants un certains rejet face à ce nouvel arrivant.

Clémence est une petite fille très intelligente, son papa et sa maman lui ont dit : « pas de chat et pas de chien à la maison ! », très bien Clémence a donc tout naturellement rapporté un lion à la maison.

Quand elle a vu ça, sa maman a toute de suite décidé de partir en voyage sans même caresser le nouveau compagnon de sa fille.  Tous les jours notre petite héroïne promène son lion pour qu’il fasse ses besoins mais difficile de l’habituer au caniveau, il préfère des endroits plus spacieux comme les voitures garées le long du trottoir par exemple.

C’est un thriller un vrai de vrai qui vous tiendra en haleine de la première à la dernière page je vous le garantis !

Lana Blum est une jeune lycéenne au caractère bien trempé. Pour preuve les premières lignes du roman que voici :

Thomas Scotto est né le 6 juin 1974.

Il a commencé par des études de lettres à Tours qu’il a rapidement écourté, puis il a été libraire en Normandie avant de s’installer à Troyes et de devenir papa au foyer et écrivain à la naissance de sa fille.

Aujourd’hui il habite dans le sud ouest et publie des ouvrages chez Actes Sud junior et Thierry Magnier rien que ça ! Mais rien de mieux pour le connaître que de lire son texte de présentation :

Chez la famille Porchon on trouve monsieur Porchon, madame Porchon et leurs deux fils Simon et Patrick. Ils vivaient tous dans une belle et grande maison, avec un beau jardin et une belle voiture.

Nous sommes à l’aube de l’Humanité. Le chef de la tribu Homo sacrin sacrin après avoir conquis de nombreux territoires et montré sa bravoure, décide de prendre Femme. Femme, c’est le nom de son épouse.

Une fois arrivés dans la caverne, Homo sacrin sacrin, explique à Femme qu’elle doit faire briller les murs de la grotte, gratter les peaux de mammouth et étriper le poisson. Femme, lui demande s’ils ne pourraient pas faire toutes ses tâches ennuyeuses ensemble mais son mari lui rit au nez, lui expliquant qu’il a des montagnes à découvrir et qu’il n’a pas de temps à perdre avec tout cela.

Le soir venu, après sa journée de chasse, Homo sacrin sacrin rentre à la maison, s’essuie les pieds sur les peaux de mammouth, les mains sur les murs de la grotte, trouve le feu trop petit et le mammouth trop cuit.

Ainsi passent les jours, interminables pour Femme qui ne rêve que d’accompagner son mari à la chasse et de se promener avec lui plutôt que de faire le ménage et la cuisine, tandis que sacrin sacrin trouve toujours le feu mal fait et le mammouth trop cru ou trop cuit.

Et puis un soir, elle lui annonce qu’elle souhaite apprendre à dessiner sur les rochers, étudier le Grrr ancien et le Arrgh d’au-delà de la rivière. Son mari lui explique alors qu’elle n’a pas besoin de savoir tout ça pour étriper le poisson et commence à se mettre en colère. Pour la première fois Femme se dresse face à lui et persiste dans sa décision d’étudier. C’est alors que le premier poing s’abat sur sa joue qui devient bleue. Elle part se réfugier pour pleurer ne comprenant pas comment son mari a pu faire une chose pareille, lui qui est si gentil. Non ce n’est pas de sa faute, c’est parce qu’il est fatigué et qu’elle l’a énervé avec toutes ses idées idiotes, d’ailleurs il vient s’excuser et lui offrir un cadeau.

Seulement voilà, c’est le premier coup d’une longue série. Alors parfois sacrin sacrin est très gentil avec Femme mais le plus souvent il la frappe, parce qu’elle a dessiné un petit cheval à l’entrée de la grotte, parce que le feu est trop chaud ou tout simplement pour rien. Et pendant ce temps là, le petit garçon qu’ils ont eu ensemble, fourre sa tête dans les bruyères et mords les brindilles pour ne plus entendre sa mère crier.

Mais un jour, alors que sacrin sacrin rentre de sa journée et traite Femme de pelure et de fiente de buse, elle attire son petit garçon contre sa joue bleue et dit NON avant de s’enfuir.

Elle rencontre d’abord une voisine, puis un cueilleur d’herbe et enfin le Gardien de la forêt. N’ayant trouvé personne pour les aider, ils passent la nuit dans des buissons. Puis au petit matin, deux hommes, des Homo sava sava, les découvrent et décident de les ramener dans leur tribu pour les aider. Mais sacrin sacrin, en bon chasseur qu’il est, les retrouve très vite et est bien décidé à les ramener dans leur grotte. Mais les sava sava ne l’entendent pas de cette oreille, ils demandent à Femme et à l’enfant s’ils veulent rentrer avec lui mais tous deux répondent non. Sacrin sacrin repart donc seul et en colère. Pendant la nuit, il revient discrètement pour enlever l’enfant, Femme, affolée par la disparition de son fils, retourne à la grotte.

La vie reprend son cours, sacrin sacrin a décidé d’enseigner la chasse à son fils mais lorsque Femme s’oppose à ce qu’il l’emmène une nouvelle fois car elle considère qu’il est trop petit et bien trop fatigué, il lève de nouveau son point sur elle. A ce moment là, un sava sava apparait et emmène dans sa tribu sacrin sacrin.

Les jours s’écoulent tranquillement dans la grotte de Femme et de son fils. Ils sont paisibles et calmes sans toute cette violence. Et puis un jour sacrin sacrin réapparait, il vient présenter des excuses à Femme et lui parler d’avenir. Mais Femme dit non et part vivre avec son fils chez les sava sava. Parfois sacrin sacrin vient chercher son fils et ils partent de longues semaines pour chasser et il en sera ainsi jusqu’à la fin.

Voici la toute dernière phrase du livre qui résume fort bien l’histoire :