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Les chroniques de la Rue des livres

Les présentations de romans, albums pour petits et grands, diffusées sur Radio d'Oc Moissac

Décollage immédiat / Fablien Clavel .- Rageot (2012)

Publié le 12 Décembre 2014 in Ado, Policier, Humour

Décollage immédiat / Fablien Clavel .- Rageot (2012)

C’est un thriller un vrai de vrai qui vous tiendra en haleine de la première à la dernière page je vous le garantis !

Lana Blum est une jeune lycéenne au caractère bien trempé. Pour preuve les premières lignes du roman que voici :

Une énorme fleur trône sur le bureau du chef d'établissement, qui jaillit d'un bulbe éclaté dont les lambeaux pendent telles des langues verdâtres et velues. Sans doute une plante carnivore.
Je suis tellement fascinée par ce végétal monstrueux que j'écoute à peine ce que raconte le proviseur. De toute façon, il répète toujours la même chose.
Il se cale dans son fauteuil, me dévisage de son air fatigué, ennuyé, dépassé.
- Mademoiselle Blum, qu'avez-vous encore fait ?
Ce n'est pas vraiment une question. Il le sait très bien, ce que j'ai fait. Ce blaireau de Kylian est assis à côté de moi. Il saigne du nez et me lance des regards assassins et effrayés.
L'imbécile a eu la bonne idée de me chanter :
"Toute ma vie, j'ai rêvé d'être une hôtesse de l'air toute ma vie j'ai rêvé d'avoir les fesses en l'air..."
Je lui ai dit d'arrêter. Il a continué.
Avant le deuxième refrain, je lui avais déjà collé un pain. Après il m'a sauté dessus comme un catcheur - il doit peser vingt-cinq kilos de plus que moi.
J'ai tenté un de-ashi-barai, balayage du pied avancé, que je n'ai pas complétement maîtrisé, mais Kylian s'est quand même effondré sur la table, la tête la première. Il faut bien que mes cours de judo servent à quelque chose !
Bref, il s'est fracturé la cloison nasale et s'est mis à pisser le sang. Le surveillant de la permanence est aussitôt intervenu et nous a envoyés dans le bureau du chef d'établissement.
Le proviseur congédie Kylian d'un signe de la mais.
-Filez à l'infirmerie. Nous reparlerons de tout cela plus tard.
Il sort en roulant des mécaniques, mais je vois bien qu'il se sent humilié. C'était le but de la manœuvre. Je ne pense pas qu'il recommencera. Pourtant, il est assez costaud pour me massacrer quand il le veut.
Je me retrouve seule avec M. Caton. Il soupire avant d'enlever ses lunettes, révélant de larges cernes blanchâtres. On se regarde un moment en silence.
-Mademoiselle Blum, nous arrivons à peine au milieu du premier trimestre. Vous n'avez cessé de vous signaler depuis le début de l'année. Cette fois, vous avez atteint le sommet. Que cherchez-vous à prouver en vous comportant comme une sauvageonne ?
Là aussi, il connaît déjà la réponse. Mon but, c'est de devenir la fille la plus infréquentable du lycée pour faire enrager ma mère. Et je crois que je viens de réussir. Il faut dire que la concurrence n'est pas très rude : à Gustave-Caillebotte, les élèves sont plutôt sages.
Parmi mes rivales, il y a Jennifer Martin qui a parfois des crises d'hallucination en plein cours. Mais la seule capable de me faire de l'ombre, c'est finalement une fille de classe de prépa : Léa Cirois. A ce qu'on raconte, elle a explosé toute une salle de sciences en fin d'année dernière. J'essaie de me hisser à son niveau.

Sa mère, dont il est question dans cet extrait, est hôtesse de l’air et par conséquent très souvent absente du domicile familial. Son père quant à lui, est parti de la maison en raison justement des nombreuses absences de sa femme et on ne peut pas dire qu’il soit très présent, lui non plus, dans la vie de sa fille.

Voilà pour le contexte familial, pas mal chargé, de notre adolescente. Ajoutez à cela la petite altercation avec son camarade de classe et vous pouvez imaginer dans quel état d’esprit, un peu boudeur, elle se trouve lorsqu’elle rentre chez elle se soir-là.

Bien sur il n’y a personne dans l’appartement, sa mère lui a laissé un énième post-it à côté d’une pizza à décongeler, lui annonçant qu’elle ne serait pas là du week-end, devant faire escale à Dublin. Rien de très surprenant pour la jeune fille, sauf que quelques minutes plus tard son portable sonne. A l’autre bout du fil, sa mère justement, lui chuchotant qu’elle doit immédiatement et impérativement quitter l’appartement. Lana est assez sceptique mais devant l’insistance de sa mère, les bruits suspects provenant de la porte d’entrée et la rencontre avec un inconnu en plein milieu du couloir, elle décide finalement de s’enfuir.

Commence alors pour elle une course poursuite qui va la mener dans différents pays d’Europe, lui faire rencontrer un charmant adolescent, démanteler un trafic international et éventuellement sauver sa mère des griffes des trafiquants.

 

Comme je vous le disais au début de la chronique c’est un roman très prenant absolument pas cousu de fils blancs comme peuvent l’être certains polars et plein de petites touches d’humour qui ravira j’en suis certaine un grand nombre de lecteurs.

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