Un premier roman organisé en deux parties, l’une retrace l’enfance et l’adolescence d’une nigérienne nous faisant ainsi découvrir les rites et le quotidien d’une famille, l’autre nous fait basculer vers la réalité tragique et les combats socio-politiques s’opérant entre la population du delta du Niger et l’administration.
Le roman est écrit à la première personne. Blessing raconte la séparation de ses parents, l’exil vers le village de ses grands-parents dans le delta du Niger. A l’arrivée dans le village c’est le choc des cultures : dialectes et nourriture différents, religion musulmane, conditions d’hygiène déplorables, et aussi la crainte de la pollution, des maladies, des combats dont elle a entendu parler au sujet de l’exploitation du pétrole par les blancs.
La première partie, très détaillée, est une chronique du quotidien dans lequel tentent de s’adapter Blessing, Ezikiel son frère et sa mère. Faire sa toilette dans le fleuve, cohabiter avec l’Islam, parler les langues de la tribu, éviter de croiser les gangs de jeunes armés qui terrorisent la population…
Pendant que sa mère travaille comme serveuse dans un hôtel, Blessing et son frère vont à l’école qui devient trop chère et qu’ils abandonnent pour des raisons différentes.
Blessing va peu à peu être formée par sa grand-mère au métier de sage-femme, les scènes d’accouchement sont détaillées avec force et un peu trop nombreuses d’ailleurs.