Sixtine / Caroline Vermalle .- Hachette (Black Moon) (2013)

Tout commence comme un conte de fée : Jessica Desroches superbe jeune femme française de 22 ans s’apprête à épouser Seth Pryce businessman américain de 36 ans qui vient d’entrer dans la liste des cinq cents personnes les plus riches du monde. Dans le prologue nous suivons la future jeune mariée dans sa dernière journée avant le mariage, elle se rend sur le lieu de la cérémonie qui n’est autre que…la pyramide du Louvre et oui rien n’est fait à moitié.

Alors en commençant comme ça on pourrait se dire que c’est une banale histoire d’amour du genre « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Et bien pas du tout ! Car ce n’est que le prologue, dès le premier chapitre on change complètement d’ambiance. On se retrouve 28 jours plus tard au Caire avec une journaliste de la BBC venue faire un reportage sur la sépulture de Néfertiti et les soixante-treize objets qui forment sa parure funéraire. Enfin elle, elle est juste chargée de faire des plans intérieurs/extérieurs des pyramides pendant que son collègue est tranquillement au frais à écouter la conférence de presse du conservateur en chef du musée Egyptien et secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités Egyptiennes, sur cette fameuse découverte historique

Mais finalement l’événement le plus important n’est pas la conférence ou les découvertes archéologiques exceptionnelles mais bien ce que la journaliste et un étudiant en doctorat d’architecture de conservation, vont dévoiler à l’intérieur de la pyramide de Khéops. En effet, ils vont découvrir une pièce secrète, dont même les plus éminents archéologues ne connaissaient pas l’existence. Mais ils vont surtout découvrir à l’intérieur de cette pièce, les corps d’un homme et d’une femme ainsi que le masque de Toutankhamon. L’homme est mort, la femme quant à elle respire toujours mais très très faiblement. Et c’est là que la véritable histoire va commencer. Car le fameux couple retrouvé n’est autre que celui de nos jeunes mariés portés disparus pendant leur voyage de noce à Mexico.

A partir de là tout va s’emballer et nous projeter, nous lecteurs, dans une enquête trépidante au cœur du trafic des antiquités égyptiennes. On ne sait plus qui dit vrai et qui dit faux, quelles antiquités sont vraies et quelles antiquités sont l’œuvres de faussaires hors paire ? On plonge également dans un monde de vengeance car Jessica s’est finalement réveillée de son coma. Elle se fait désormais appeler Sixtine, surnom donné par sa mère lorsqu’elle était enfant, et est bien décidée à découvrir qui souhaitait sa mort et celle de son mari. Entreprise difficile puisqu’elle ne se souvient de rien à partir du moment où elle a dit oui à son mari à l’église. Elle se retrouve également avec un étrange tatouage sur le ventre dont nul ne connait l’origine. Une autre question se pose : comment les deux corps ont pu être amenés dans cette pièce alors que la dernière pierre de l’édifice a été posée il y a plus de quatre mille ans ? On découvre aussi une Egypte contemporaine en pleine révolution.

Les personnages de ce roman sont nombreux, ils se croisent, s’entrecroisent pour tisser une toile dans laquelle nous nous perdons avec plaisir, un véritable coup de cœur pour ce roman ado. La fin nous laisse un peu sur notre faim mais c’est tout à fait normal puisqu’un tome 2 est prévu.

Pour conclure je trouve que le sous-titre de la couverture résume assez bien l’histoire :

Le cauchemar commence là où s’arrêtent les contes de fées