Zoli doit son titre au prénom d’une héroïne rom, chanteuse et poétesse, portée aux nues puis bannie par les siens suite aux évènements de la seconde guerre mondiale.
C’est une romance tragique, la vie de cette jeune femme communiste qui subit les manipulations politiques les plus habiles, qui va défendre jusqu’au bout sa culture.
C’est une immersion dans le monde rom avec ses coutumes, ses règles, ses cicatrices laissées par l’histoire.
Une ode à l’écriture, à l’amour des livres, à la nature et à la forêt, à la musique, à la liberté.
Il veut leur dire qu’il est là pour Zoli, vous savez, Zoli, elle est née près d’ici, une tzigane poétesse, elle chantait, communiste elle aussi, membre du parti, elle voyageait avec les harpistes, elle a été bannie, son nom, sa musique vous disent-ils quelque chose, « Nous chantons pour sucrer l’herbe morte, « l’avez-vous vue, se souvient-on d’elle. « Des fêlures, des brisures, je fais mon nécessaire, est-elle maudite, lui a-t-on pardonné, a-t-elle laissé une trace « Non jamais, jamais qui m’appelle du doigt ne sera droit » Vos pères vous ont-ils raconté l’histoire, vos mères l’ont-elles chantée, l’a-t-on laissée revenir ? Mais lorsqu’il prononce son nom, lorsqu’il s’avance pour dire : « Avez-vous entendu parler de Zoli Novotna ? », l’air se fige, les verres se baissent, les cigarettes s’immobilisent devant les lèvres, le silence caracole. Boshor répond en regardant la porte : « Non, je ne connais pas ce nom là. Tu as compris, nuque épaisse ? Et même si je le connaissais, on n’en parlerait pas ».