Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les chroniques de la Rue des livres

Les présentations de romans, albums pour petits et grands, diffusées sur Radio d'Oc Moissac

Articles avec #histoire catégorie

Olympe de Gouges / Catel et Bocquet.- Casterman (écritures), 2012

Publié le 7 Novembre 2016 dans BD, Histoire, Egalité, Femme

Une biographie en bande dessinée de l'une des premières féministes qui met en avant son engagement humaniste, au profit des femmes et des déshérités.

Catel et Bocquet n’en sont pas à leur premier coup d’essai et excellent dans le genre : après une BD autour de Kiki de Montparnasse les voilà de retour avec Olympe de Gouges. Certes, cette BD de près de 500 p. n’est pas la dernière, il y a eu en effet dernièrement la parution d’un nouvel opus autour de Josephine Baker … qu’on vous présentera sans aucun doute prochainement. Mais aujourd’hui, concentrons-nous sur Olympe (de son vrai nom Marie-Gouze) : voici une bande dessinée qui illustre et interroge le rapport à l’égalité … homme / femme sous l’angle historique.

En noir et blanc, elle déroule  toute la vie de notre célèbre figure montalbanaise pour qui :

La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droit. La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune (Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne -1791)

Lire la suite

Zoli – Colum Mc CANN- 10/18, 2007

Publié le 12 Octobre 2016 dans Romans, Exil, Histoire

Zoli – Colum Mc CANN- 10/18, 2007

Zoli doit son titre au prénom d’une héroïne rom, chanteuse et poétesse, portée aux nues puis bannie par les siens suite aux évènements de la seconde guerre mondiale.

C’est une romance tragique, la vie de cette jeune femme communiste qui subit les manipulations politiques les plus habiles, qui va défendre jusqu’au bout sa culture.

C’est une immersion dans le monde rom avec ses coutumes, ses règles, ses cicatrices laissées par l’histoire.

Une ode à l’écriture, à l’amour des livres, à la nature et à la forêt, à la musique, à la liberté.

Il veut leur dire qu’il est là pour Zoli, vous savez, Zoli, elle est née près d’ici, une tzigane poétesse, elle chantait, communiste elle aussi, membre du parti, elle voyageait avec les harpistes, elle a été bannie, son nom, sa musique vous disent-ils quelque chose, « Nous chantons pour sucrer l’herbe morte, « l’avez-vous vue, se souvient-on d’elle. « Des fêlures, des brisures, je fais mon nécessaire, est-elle maudite, lui a-t-on pardonné, a-t-elle laissé une trace « Non jamais, jamais qui m’appelle du doigt ne sera droit » Vos pères vous ont-ils raconté l’histoire, vos mères l’ont-elles chantée, l’a-t-on laissée revenir ? Mais lorsqu’il prononce son nom, lorsqu’il s’avance pour dire : « Avez-vous entendu parler de Zoli Novotna ? », l’air se fige, les verres se baissent, les cigarettes s’immobilisent devant les lèvres, le silence caracole. Boshor répond en regardant la porte : « Non, je ne connais pas ce nom là. Tu as compris, nuque épaisse ? Et même si je le connaissais, on n’en parlerait pas ».

Lire la suite

Le huitième livre de Vésale / Jordi Llobregat.- Le Cherche Midi, 2016

Publié le 18 Juillet 2016 dans Policier, Histoire, Aventure, Espagne

Le huitième livre de Vésale / Jordi Llobregat.- Le Cherche Midi, 2016

Un polar historique dans un Barcelone du fin XIX° siècle, autour d'un manuscrit inconnu de Vésale...

Nous sommes à quelques jours de l'inauguration de l'exposition universelle de 1888 à Barcelone. Daniel Amat, un jeune professeur d'Oxford revient dans sa ville natale pour assister aux funérailles de son père, un médecin des quartiers pauvres. Sa mort, présentée comme accidentelle, apparaît rapidement comme probablement liée à l'enquête qu'il menait sur les meurtres sordides de jeunes filles... Daniel décide alors d'enquêter à son tour et s'associe à Fleixat, un journaliste à la réputation sulfureuse, et Pau, un mystérieux et très doué étudiant en médecine.

Au coeur du mystère et des légendes urbaines qui circulent et mettent la ville en émoi, se trouve un manuscrit d'anatomie, Le Liber Ocatvus d'André Vésale... qui pourrait bien être la clé de l'énigme.

(André Vésale est considéré comme le plus grand anatomiste de la Renaissance, voire le plus grand de l'histoire de la médecine. Ses travaux ont fait entrer l'anatomie dans la modernité et ont mis fin aux dogmes de Galien qui bloquaient l'évolution scientifique depuis plus de mille ans aussi bien en Europe que dans le monde islamique. source Wikipedia)

On découvre un Barcelone à deux visages : le jour, une ville prise de frénésie dans le cadre de la préparation de l'Exposition Universelle, une ville qui se dote de ses premiers éclairages électriques, qui voit apparaître également le mouvement moderniste... mais la nuit, devient une ville qui laisse place au mystère et à l'étrange...

Mélange d'aventure et d'ésotérisme, ce roman se rapproche du roman gothique et mêle nombre de chausse-trappes et de retournements de situation.

Il rappelle également L'Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon et Le Nom de la Rose d'Umberto Eco.

Son écriture très rythmée par une construction en chapitres courts n'est pas sans rappeler Dan Brown... et reste une technique réussie pour que l'on ne lâche pas la lecture. Au final, 600 pages qui se lisent sans que l'on voie le temps passer !

Lire la suite

Emmett Till : derniers jours d’une courte vie / Arnaud Floc’h.- Ed. Sarbacane, 2015.

Publié le 19 Décembre 2015 dans BD, Ado, Histoire, Racisme, Ségrégation, Etats-Unis

Emmett Till : derniers jours d’une courte vie / Arnaud Floc’h.- Ed. Sarbacane, 2015.

Une bande dessinée qui revient sur un épisode tragique de l’histoire des États-Unis.

Avec le soutien d’Amnesty International : « L’histoire ne peut être reléguée dans le passé tant elle trouve d’échos dans des situations de violences encore trop banales aujourd’hui. Son effroyable brutalité vient ainsi rappeler avec une infinie justesse que le combat contre les discriminations reste d’une ardente actualité. Ce combat est essentiel au respect des droits humains. »

Les derniers jours d’Emmett nous sont racontés par un vieux bluesman noir interviewé par un jeune journaliste blanc. Un moyen dans le récit d’osciller entre les évènements passés et présents et de glisser lentement dans les souvenirs du vieil homme :

Au plein cœur de l’été 1955, au fin fond du Mississippi, Emmett Till arrive en gare pour passer les vacances chez son oncle Moses. Ce jeune homme, cet enfant noir de 13-14 ans vient de Chicago, au nord des États-Unis.

Malgré les recommandations appuyées de sa mère sur la conduite à tenir, Emmett reste fidèle à lui-même : un gamin sans doute insouciant, fanfaron et blagueur qui n’appréhende pas les risques encourus s’il enfreint les règles du sud.

Lire la suite

Ce cœur changeant / Agnès Desarthe.- Ed. de l’Olivier, 2015

Publié le 16 Novembre 2015 dans Romans, Femme, Histoire

Ce cœur changeant / Agnès Desarthe.- Ed. de l’Olivier, 2015

Ce cœur changeant, c’est Rose, l’héroïne de ce roman dont on va suivre la vie secouée par les caprices du destin. Elle est issue d’une famille danoise bourgeoise traversée par des drames intimes. C’est une enfant rejetée par sa mère, élevée par Zelada, la nounou-domestique de la famille, chérie par son père René de Maisonneuve.

Chaque personnage de l’existence de Rose nourri des travers particuliers : la mère est nymphomane ; brûlante pour tout homme qui passe mais d’une froideur de glace avec sa propre fille; le père est travaillé par une logique tortueuse qui l’amène à prendre toujours la décision inverse au bon sens et à la logique; sa nounou portée au range de déesse qui lui apprend surtout les tâches ménagères. Il y a enfin la grand-mère maternelle qui noie les drames de sa propre existence sous des montagnes de sucre et de chair…

Rose, elle, est l’ingénue, la candide qui décide à 20 ans de quitter le giron familial pour vivre à Paris avec toute l’innocence possible due à son rang. Elle ne connait rien du monde ni des hommes, vit dans une bulle dorée. Elle finit par errer dans les rues à la recherche d’un travail, comme s’il allait venir du lui-même vers elle :

Elle aimait prononcer cette phrase pour elle-même, «Je cherche un travail», cela lui donnait l’impression d’être à la fois adulte et pauvre, deux états qu’elle n’avait encore jamais connus et qui lui paraissaient particulièrement intéressants.

Lire la suite

Les trois sœurs et le dictateur / Elise Fontenaille .-Rouergue (2014)

Publié le 11 Décembre 2014 dans Ado, Violences faites aux femmes, Histoire

Les trois sœurs et le dictateur / Elise Fontenaille .-Rouergue (2014)

Ce roman ado est tiré d’une histoire vraie, qui se déroule en République Dominicaine sous la dictature de Rafael Leónidas Trujillo Molina qui a duré de 1930 à 1961.

L’histoire débute par une lettre écrite par Mina, une adolescente californienne, à sa meilleure amie Eliza. On sait dés le début que les deux jeunes filles sont originaires de la même île, la République Dominicaine pour notre personnage principal et Haïti pour la seconde et que Mina est dans l’avion direction le pays natal de son père. Elle est attendue à l’aéroport par son cousin Antonio, qu’elle avait déjà rencontré une première fois lors de sa visite chez elle, c’est d’ailleurs à cette occasion qu’il a convaincu son père de la laisser faire ce voyage.

Alors qu’est venue chercher notre héroïne dans ce pays qu’elle ne connait pas ? Et bien tout simplement son histoire familiale dont son père refuse de parler, car les souvenirs sont trop douloureux pour lui. La seule chose qu’elle sait, c’est que sa grand-mère paternelle, Minerva, est morte alors qu’il n’était encore qu’un bébé.

Antonio décide donc de l’emmener, dès le lendemain de son arrivée, chez Adela, que tout le monde appelle Dédé, qui est la grand-mère d’Antonio et par conséquent la grande tante de Mina. C’est elle qui va tout raconter à notre adolescente.

Elles étaient quatre sœurs : Minerva, Patria, Maria-Teresa et Adela qui vivaient une enfance paisible à la campagne entourées de leur père agriculteur et de leur mère qui s’occupait d’elles et de la maison. Ils souhaitaient tous les deux garder leurs filles prés d’eux, qu’elles se marient avec des garçons de la région. Mais Minerva souhaite faire des études, ce que son père va lui concéder.

C’est ici qu’entre en jeu le dictateur Trujillo. Mina ne sait rien de cet homme, Adela lui explique alors qu’il est arrivé au pouvoir lors d’un coup d’Etat en 1930. Ceux qui essayent de lui résister sont jetés en prison et personne ne les revoit jamais. En 1937 il organise le massacre de plus de vingt mille Haïtiens qui travaillaient dans les plantations de canne à sucre. Elle lui parle également de la Nuit du Persil, au cours de laquelle les soldats dominicains portant un brin de persil à la boutonnière ont obligé les Haïtiens à prononcer le mot « perejil ». Ces derniers parlant le créole ou le français, et très mal l’espagnol, avaient des difficultés à prononcer le « r » et ceux qui n’y arrivaient pas étaient massacrés. Elle lui apprend qu’il aimait aussi beaucoup les jeunes vierges au teint claire qu’il faisait venir dans « la Maison Acajou ».

Le jour de la fête de l’école il jette son dévolu sur Minerva qu’il trouve très à son goût. Quelques jours plus tard un de ses hommes apporte à la maison une invitation émanant de Trujillo pour une soirée dans sa maison. Les parents sont catastrophés mais ne peuvent refuser et décident d’y aller tous ensemble en se disant que devant tout le monde il n’osera rien tenter. Arrive le jour du bal forcé, les filles sont magnifiques et à peine Minerva est-elle entrée dans la salle que le dictateur fonce sur elle pour l’inviter à danser, elle ne peut bien sur décliner l’invitation sous peine de le voir se venger sur sa famille. Au cours de leur danse, il lui glisse quelques mots à l’oreille qui ont pour conséquence de faire s’évanouir la jeune fille. Pour cette fois elle est sauvée, il la laisse repartir avec ses parents et ses sœurs.

 

Mais quelques jours plus tard une seconde invitation, cette fois à passer deux jours dans la maison de campagne de l’homme politique, arrive à la maison. Toute la famille part la peur au ventre, la soirée se passe bien et se termine tard. Minerva est logée dans une chambre éloignée de celles des autres et qui bien évidemment ne ferme pas à clef. Une heure plus tard, alarmés par les cris de leur fille, les parents de Minerva se précipitent vers sa chambre juste à temps pour voir sortir le dictateur en peignoir, rouge de colère et découvrir leur fille en larmes sur le lit. Ni une ni deux ils prennent leurs affaires et s’enfuient du domaine se demandant comment cet homme va leur faire payer cet affront. La réponse ne tarde pas. Un jour deux policiers viennent chercher le patriarche. Deux semaines passent sans aucune nouvelle, Minerva décide alors de rendre visite à Trujillo, de se rendre pour qu’il libère son père. Il lui propose alors de jouer aux dés, s’il gagne elle sera à lui et il pourra faire ce qu’il veut d’elle. Au contraire, si elle gagne elle pourra lui demander tout ce qu’elle voudra. Et elle a gagné…Elle lui demande de libérer son père et de la laisser entrer à l’université pour suivre des études de droit, ce qu’il accepte.

Il tient parole en libérant son père, qui rentre dans un très mauvais état le jour même et décédera huit jours plus tard. Minerva quant à elle, entre à l’université à la rentrée. Seule fille dans des études habituellement réservées aux hommes elle est cependant énormément respectée par ses camarades pour avoir résisté au tyran et obtenu de lui qu’il la laisse faire ses études de droit. Et puis un de ses cousins lui présente son ami Périclès, entre eux le courant passe tout de suite, mais pas comme des amoureux non, comme des résistants au pouvoir en place qui ne souhaitent qu’une chose renverser la dictature. Ensemble ils préparent la révolution mais un jour Périclès est retrouvé mort dans un fossé, après avoir été longuement torturé.

A partir de ce moment, elle a tout donné à la résistance, imprimant des tracts et les distribuant. C’est à cette époque qu’elle a rencontré le grand-père de Mina. Ces escapades nocturnes  ne passent pas inaperçues au près de ses deux sœurs : Patria et Marie-Théresa qui décident de la rejoindre dans ce combat contre l’avis de leur aînée.

Le jour de la remise des diplômes est arrivé pour Minerva et c’est le dictateur en personne qui les remet. Mais lorsque son tour vient voici ce qu’il lui dit :

Lire la suite

Mille femmes blanches : les carnets de May Dodd / Jim Fergus .- Pocket, 2012

Publié le 26 Mars 2014 dans Romans, Etats-Unis, Indiens, Histoire

Mille femmes blanches : les carnets de May Dodd / Jim Fergus .- Pocket, 2012

Will Dodd décide de comprendre une légende familiale gardée secrète : il veut retracer la vie de son arrière grand-mère, son ancêtre dérangée, internée dans un asile de fous, enfuie pour vivre chez les Indiens. Pour la famille de riches industriels de Chicago, c’est une honte. Il va compiler des écrits protégés par la Réserve indienne de Tongue River, au sud-est du Montana pour comprendre son histoire.

Celle-ci s’inspire d’un évènement vrai : celui de l’accueil à Washington en 1874 du grand homme-médecine cheyenne Little Wolf par le Président Grant pour négocier une paix durable avec les blancs. Pour assurer la survie de son peuple et établir un mélange des races, il demande le présent de mille femmes blanches contre mille chevaux, cinq cents bêtes sauvages et cinq cents autres dressées.

Ainsi naquit le programme secret « Femmes Blanches pour les Indiens ». En plus d’apaiser les sauvages en leur offrant gentiment les épouses désirées, la « Noble Femme Américaine », œuvrant de conserve avec l’Eglise, pourrait exercer une influence positive sur les Cheyennes qui bénéficiant ainsi de quelques instruction, troqueraient leur pratiques barbares contre une vie plus civilisée.

L’administration va recruter ces femmes dans les asiles, les prisons, les pénitenciers, certaines se portent volontaires (des célibataires, des esclaves émancipées, des jeunes veuves).

En 1875, le premier train part pour les Plaines du Nord à partir de Washington, suivi de plusieurs convois en partance de New York, Boston, Philadelphie et Chicago.

May Dodd, 25 ans, fait partie du voyage vers le Camp Robinson dans le Nebraska.

Elle se retrouve mariée à Little Wolf, le chef cheyenne. Face aux difficultés du quotidien et au retour à l’état naturel des choses (vivre par terre, s’habiller avec des peaux, les attaques ennemies…), ce groupe de femmes devient soudé et solidaire, elles sont fières de leur mission et réussissent même à apporter une certaine vision moderne des rapports conjugaux ou de la place des femmes. Ce thème est même traité avec humour.

Complètement assimilées, elles vont enfanter et se battre aux côtés de leurs maris contre les troupes américaines impatientes de placer les tribus dans des réserves.

Le récit s’achève tragiquement, sur le malheureux sort des indiens que l’on connaît, avec son lot de crimes, de campement incendiés, et de peuples décimés.

Lire la suite

La Boussole et l’Astrolabe : l’expédition de La Pérouse / Jean-Yves Delitte.- Glénat (Grafica), 2013

Publié le 22 Février 2014 dans Histoire, Voyage, BD

Jean-Yves Delitte est peintre officiel de la Marine belge. Il a travaillé avec Convard (auteur des séries « Le Triangle secret », « Neige »…) mais aussi avec Fabien Nury (« L’or et le sang » ; « Atar Gull, un esclave moderne « ; « Il était une fois en France »). Dans cette BD il est à la fois le scénariste et l’illustrateur.

La Boussole et l’Astrolabe : l’expédition de La Pérouse / Jean-Yves Delitte.- Glénat (Grafica), 2013
Lire la suite

Les aventures de Boro reporter photographe / Dan Franck et Jean Vautrin .- Pocket.

Publié le 10 Février 2014 dans Romans, Histoire, Aventure, Sentiments

Longue série de romans historiques où le héros est un reporter photographe hongrois. Il ne le sait pas encore mais il a rendez-vous avec l'Histoire... de l’Europe du 20ème siècle, entre 1930 et 1950.

Blèmia pour le prénom, Borowicz pour le nom, Boro pour la signature. C’est un hongrois, un juif métèque, se situe toujours du côté des victimes, naturalisé français, reporter photographe au Leika connu (travaille aux côtés de Robert Capa dans certains titres), habite Paris Montparnasse, agence quartier st germain.

Héros engagé, dandy et libertaire, séducteur incorrigible (il sauve toujours une femme), des aventures périlleuses d’où il se sort avec grâce et talent à coup de stick ou jonc, personnage attachant. Des intrigues très bien ficelées qui nous font voyager d’escale en escale à travers l’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne, et même dans le dernier opus Israël.

Réécriture de l’histoire du 20e siècle, romancée mais qui s’appuie sur des faits réels, on apprend, on redécouvre l’histoire. De l’amour, des idéaux, de l’aventure, de l’Histoire !

La Dame de Berlin

1931 – Boro vient retrouver son unique amour, Maryika. Celle-ci est une icône cinématographique montante, réappropriée par le régime nazi, parallèlement, une autre étoile, plus noire celle-là, fait également son chemin. Et la photographie, prise à la sauvette par Boro, d'un dénommé Hitler en galante compagnie n'a pas fini de l'embarrasser. Émeutes, chantages, assassinats : pris par hasard dans la tourmente, le jeune reporter se fait le témoin et l'acteur de la plus grande tragédie contemporaine...

Le Temps des cerises

1936 – Front populaire, émergence de l’extrême droite et des complots, guerre d’Espagne, lutte contre le fascisme.

Les noces de Guernica

1937- Chute des Républicains espagnols devant les troupes franquistes. Boro emprisonné, condamné à mort.

Mademoiselle Chat

1939 – Vol de la machine Enigma et des codes des nazis, poursuivi. Réussi à photographier Hitler et Eva Braun

Boro s’en va-t-en guerre

Période de l’Occupation, traqué par les nazis

Cher Boro

1942 – Résistance, côté anglais, l’armée des Ombres

La fête à Boro

1943 – Recherché par la milice française et la Gestapo. De planque en planque, maison de passe ou cave, résistance du hongrois.

Fin 1943, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Tout à l'avenant. Le café est gland. Le beurre margarine. Les lacets en papier. Partout, même refrain, même mauvaise haleine. Les gens se méfient les uns des autres. Ils ne s'aiment pas. Ils marchent à la lettre anonyme. A la dénonciation. Le cuir manque. Le charbon manque. La parole manque. Radio-Paris ment. Pourtant, dans les boxons de Montmartre et de Montparnasse, dans les guinguettes privées d'orchestre des bords de Marne, dans des caves calfeutrées, quelques-uns résistent. Filles de joie, anciens malfrats du Topol, petites frappes et petites gens, certains croient encore au salut du genre humain. A la liberté. A la paix. Au bonheur à venir, à revenir. Leur héros ? Blèmia Borowicz, dit Boro. Toujours prêt à se battre partout où sévit la barbarie. Un pas, une canne... Le reporter boiteux galvanise les patriotes de l'ombre. Il les entraîne à sa suite. Pour les uns, il est Bouvier, le résistant, le chevalier blanc de la photo de reportage. Pour les autres, il est le métèque, le juif, l'Untermensch. Lafont, Bonny, Abel Danos, grosses pointures du banditisme et gestapistes notoires, sont à ses trousses. Tantôt, c'est un ange qui surgit à point nommé (un ange de 16 ans) Tulipe, radieuse apparition dans le ciel de suie. Tantôt, c'est une mystérieuse courtisane japonaise. L'aventure balaye la prudence, le feuilleton s'ébouriffe : le chemin zigzaguant de Boro croise la route sanglante du plus grand assassin de tous les temps, le fameux, l'incontrôlable docteur Petiot ! Début 1944, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Des trains remplis d'innocents partent chaque jour vers les camps. Les crapules s'enrichissent et les lâches font le dos rond. Pourtant, que Boro apparaisse et la victoire sur le peste brune n'est plus seulement un rêve : jusqu'à Omaha Beach, elle était un projet fou ; après le Débarquement, gaie et triste à la fois, elle devient une fête.

La Dame de Jérusalem

1946 – Fin de la guerre, conflit israélo-arabe, vote du partage de la Palestine, lutte fratricide entre juifs et arabes

Pocket, édité de 1991 à 2011.

Existe en BD chez Castermann.

Les aventures de Boro reporter photographe / Dan Franck et Jean Vautrin .- Pocket.
Les aventures de Boro reporter photographe / Dan Franck et Jean Vautrin .- Pocket.
Lire la suite