Longue série de romans historiques où le héros est un reporter photographe hongrois. Il ne le sait pas encore mais il a rendez-vous avec l'Histoire... de l’Europe du 20ème siècle, entre 1930 et 1950.
Blèmia pour le prénom, Borowicz pour le nom, Boro pour la signature. C’est un hongrois, un juif métèque, se situe toujours du côté des victimes, naturalisé français, reporter photographe au Leika connu (travaille aux côtés de Robert Capa dans certains titres), habite Paris Montparnasse, agence quartier st germain.
Héros engagé, dandy et libertaire, séducteur incorrigible (il sauve toujours une femme), des aventures périlleuses d’où il se sort avec grâce et talent à coup de stick ou jonc, personnage attachant. Des intrigues très bien ficelées qui nous font voyager d’escale en escale à travers l’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne, et même dans le dernier opus Israël.
Réécriture de l’histoire du 20e siècle, romancée mais qui s’appuie sur des faits réels, on apprend, on redécouvre l’histoire. De l’amour, des idéaux, de l’aventure, de l’Histoire !
La Dame de Berlin
1931 – Boro vient retrouver son unique amour, Maryika. Celle-ci est une icône cinématographique montante, réappropriée par le régime nazi, parallèlement, une autre étoile, plus noire celle-là, fait également son chemin. Et la photographie, prise à la sauvette par Boro, d'un dénommé Hitler en galante compagnie n'a pas fini de l'embarrasser. Émeutes, chantages, assassinats : pris par hasard dans la tourmente, le jeune reporter se fait le témoin et l'acteur de la plus grande tragédie contemporaine...
Le Temps des cerises
1936 – Front populaire, émergence de l’extrême droite et des complots, guerre d’Espagne, lutte contre le fascisme.
Les noces de Guernica
1937- Chute des Républicains espagnols devant les troupes franquistes. Boro emprisonné, condamné à mort.
Mademoiselle Chat
1939 – Vol de la machine Enigma et des codes des nazis, poursuivi. Réussi à photographier Hitler et Eva Braun
Boro s’en va-t-en guerre
Période de l’Occupation, traqué par les nazis
Cher Boro
1942 – Résistance, côté anglais, l’armée des Ombres
La fête à Boro
1943 – Recherché par la milice française et la Gestapo. De planque en planque, maison de passe ou cave, résistance du hongrois.
Fin 1943, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Tout à l'avenant. Le café est gland. Le beurre margarine. Les lacets en papier. Partout, même refrain, même mauvaise haleine. Les gens se méfient les uns des autres. Ils ne s'aiment pas. Ils marchent à la lettre anonyme. A la dénonciation. Le cuir manque. Le charbon manque. La parole manque. Radio-Paris ment. Pourtant, dans les boxons de Montmartre et de Montparnasse, dans les guinguettes privées d'orchestre des bords de Marne, dans des caves calfeutrées, quelques-uns résistent. Filles de joie, anciens malfrats du Topol, petites frappes et petites gens, certains croient encore au salut du genre humain. A la liberté. A la paix. Au bonheur à venir, à revenir. Leur héros ? Blèmia Borowicz, dit Boro. Toujours prêt à se battre partout où sévit la barbarie. Un pas, une canne... Le reporter boiteux galvanise les patriotes de l'ombre. Il les entraîne à sa suite. Pour les uns, il est Bouvier, le résistant, le chevalier blanc de la photo de reportage. Pour les autres, il est le métèque, le juif, l'Untermensch. Lafont, Bonny, Abel Danos, grosses pointures du banditisme et gestapistes notoires, sont à ses trousses. Tantôt, c'est un ange qui surgit à point nommé (un ange de 16 ans) Tulipe, radieuse apparition dans le ciel de suie. Tantôt, c'est une mystérieuse courtisane japonaise. L'aventure balaye la prudence, le feuilleton s'ébouriffe : le chemin zigzaguant de Boro croise la route sanglante du plus grand assassin de tous les temps, le fameux, l'incontrôlable docteur Petiot ! Début 1944, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Des trains remplis d'innocents partent chaque jour vers les camps. Les crapules s'enrichissent et les lâches font le dos rond. Pourtant, que Boro apparaisse et la victoire sur le peste brune n'est plus seulement un rêve : jusqu'à Omaha Beach, elle était un projet fou ; après le Débarquement, gaie et triste à la fois, elle devient une fête.
La Dame de Jérusalem
1946 – Fin de la guerre, conflit israélo-arabe, vote du partage de la Palestine, lutte fratricide entre juifs et arabes
Pocket, édité de 1991 à 2011.
Existe en BD chez Castermann.