/image%2F0919363%2F20160604%2Fob_a191f3_ejo.jpg)
Un recueil de nouvelles autour du Rwanda.
Un livre nominé pour le Prix Place aux Nouvelles qui aura lieu à Lauzerte (Tarn-et-Garonne) en septembre 2016
Beata Umubyeyi Mairesse est une auteure rwandaise de 37 ans qui a vécu une partie des évènements de 1994 au Rwanda : trois mois de survie pendant le génocide des Tutsis par les Hutus. « Le refuge d’une cave. La mort qui gronde tous azimuts armée du glaive insensé d’un inique racisme. La terreur. La faim. L’horreur. Puis le miracle. La mort l’a épargnée. Le départ pour la France est possible… » avec pour bagages son amour de la littérature. Elle nous livre, avec Ejo, un premier recueil de nouvelles faits de moments de vie avant et après le génocide.
L’écriture ne décrira donc jamais le génocide, mais tournera tout autour, s’en approchera en faisant entendre les voix des rescapés, de ceux qui reconstruisent leur identité, leur vie et leur mémoire. Des textes, fragments de vies qui se déroulent sur plus de vingt ans et laissent aussi entendre la période d’incertitude et de bascule ayant eu lieu avant le génocide. L’écriture pleine d’émotion, peint une réalité criante et donne la parole aux femmes :
J’ai toujours pensé que rien de bon ne pouvait sortir de nos vies de femmes. Nous sommes trop pleines d’amertume et de souffrances tues, passées de génération en génération, essence que chaque mère a inconsciemment distillée avant de la mélanger au beurre dont elle badigeonne les corps de ses petites filles. Si une génération sur deux, ça pouvait être aux hommes de porter les enfants dans leur ventre et de les élever, le cercle vicieux serait rompu et le destin des filles libéré