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Les chroniques de la Rue des livres

Les présentations de romans, albums pour petits et grands, diffusées sur Radio d'Oc Moissac

Léon je sais pas / Jean Leroy ; Marie-Anne Abesdris .- Frimousse, 2013

Publié le 26 Février 2014 dans Albums, Amitié

Léon je sais pas / Jean Leroy ; Marie-Anne Abesdris .- Frimousse, 2013

Léon est un petit garçon comme les autres, sont seul soucis c’est qu’il est timide mais vraiment très timide, à tel point que quand on lui pose une question il répond toujours « je sais pas ». Il n’y a que dans sa maison qu’il est tranquille, son papa ne parle presque pas, sa petite sœur ne sait pas encore prononcer un mot et sa maman  parle pour dix du coup personne ne lui pose de question et ça lui va très bien !

Et puis un jour, de nouveaux voisins emménagent à côté de chez lui, un couple et leur fille Salma. A peine arrivée, elle essaye de faire connaissance avec lui, mais comme toujours Léon ne sait répondre que « je sais pas », pas évident comme ça de se lier d’amitié…

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Les écharpes de Mamie Berthe / Ingrid Chabbert ; Leïla Brient .-Ed. Les petits pas de Ioannis, 2012

Publié le 26 Février 2014 dans Albums, Amitié

Cette présentation est un peu particulière parce que la maison d’édition « Les petits pas de Ioannis » qui a édité ce superbe album n’existe malheureusement plus. Elle a fermé ses portes au cours de l’année 2013. Pour se présenter elles disaient la chose suivante : « Naissance et développement d'une maison d'édition indépendante jeunesse destinée aux 2-12 ans : des livres pour grandir, réfléchir et essayer de rendre le monde meilleur. » Personnellement je trouvais  que c’était un beau programme, les premiers titres paru dans leur catalogue étaient très prometteur, j’en ai acheté trois pour la bibliothèque et les trois se sont transformés en coup de cœur, mais un beau projet, de beaux ouvrages, des auteurs et illustrateurs de talents et toute la volonté des deux mamans de cette maison d’édition que sont Ingrid Chabbert et sa compagne Marjorie n’ont pas suffi à faire perdurer cette belle aventure. Heureusement pour nous, Ingrid Chabbert continue son métier d’auteur et nous ravit à chacun de ses ouvrages. Bien que je n’ai pas encore eu la chance de la rencontrer, mais j’espère y remédier très vite, je sais que c’est une personne qui aime vraiment son métier, qui le fait avec passion, qui aime aussi transmettre son travail aux enfants pendant des rencontres scolaires bref retenez bien son nom !

Les écharpes de Mamie Berthe / Ingrid Chabbert ; Leïla Brient .-Ed. Les petits pas de Ioannis, 2012
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Et puis, Paulette… / Barbara Constantine .- Calmann-Lévy, 2012

Publié le 26 Février 2014 dans Romans, Humour, Amitié, Vieillesse

« Et puis, Paulette… » n’a l’air de rien comme ça, lorsqu’on commence à le lire. Des chapitres courts, mais hauts en couleur, d’une écriture simple et directe. Passées 10 pages, on se découvre à se laisser charmer sans s’en être rendu compte. Une lecture démarrée le matin, interrompue pour de simples contingences matérielles à plusieurs reprises pendant la journée (vous savez : manger un petit morceau, faire un jeu de société, étendre une lessive)… mais se retrouver immédiatement après bien calée dans le canapé et dire : « chut… je lis… » Et tourner la dernière page, le soir même en ayant eu l’impression d’avoir passé la journée dans une bulle. Le temps s’était arrêté.

Bon, il va falloir que je sois plus précise… Parce que finalement, c’est du temps qu’il s’agit, dans ce livre –là. Le temps qui passe pour soi et pour les autres. Pour Ferdinand (70 ans) qui vit seul dans sa grande ferme vide. Un « con » comme dirait son fils Roland qui habite au village avec Mireille et leurs deux enfants, Ludo et p’tit Lu, les deux Lulus de la famille (6 et 8 ans).

Et puis il y a aussi Marceline, qui vit pas très loin, et qui vend des légumes au marché, que l’on voit passer avec son âne mais qu’on ne connait pas vraiment. Deux vieilles filles : les deux sœurs Lumière, Simone (88 ans) et Hortense (95) qui perd un peu la boule. Il y a aussi Muriel, élève infirmière qui fait des extras au restau du village ; Kim, élève en lycée agricole, qui ne jure que par le bio… et d’autres encore.

Chacun vit un peu dans son coin, les jeunes avec les jeunes, les anciens avec leurs propres solitudes, déceptions de vie, chagrins…

Je les ai suivis page après page, les ai même rencontré jusqu’à ce qu’eux même se rencontrent vraiment. Car un orage vient de détruire le toit de Marceline, qui est un peu sans le sou, et n’a nulle part où aller. Alors Ferdinand, le bourru, le solitaire finit par l’inviter. Et de fil en aiguille, la ferme vide, peu à peu se remplit et recommence à vivre. Le rejoigne un ami d’enfance devenu veuf, les deux vieilles filles affolées, des étudiants… Tout ça parce que le temps passe trop vite et que l’on s’est rendu compte qu’on avait besoin des autres, que la solitude est dure à porter, que les sous manquent quand on est seul, que l’on soit jeune ou vieux. Que chacun peut apporter ce qu’il est et enrichir le groupe. Une communauté d’entraide naît autoproclamée avec beaucoup d’humour solidarvioc.

Un petit bijou !

Et puis, Paulette… / Barbara Constantine .- Calmann-Lévy, 2012
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Le vase où meurt cette verveine / Frédérique Martin.- Belfond, 2012

Publié le 26 Février 2014 dans Romans, Vieillesse, Sentiments

Un beau roman épistolaire entre un mari et sa femme séparés par les épreuves de la vie : la vieillesse et ses déboires. En effet Zika et Joseph se retrouvent séparés après plus de 56 années de mariage. Zika a le cœur malade qu’elle doit faire soigner et pour cela part chez sa fille, dans un petit studio à Paris. Impossible à Joseph d’y être accueilli. Lui part chez son fils et sa famille, Gauthier à Monfort.

De cette séparation naît immédiatement un échange de lettres où l’amour résonne tendrement et même passionnément. On partage l’intimité d’un couple qui souffre de l’absence de l’autre mais trouve du réconfort à construire un pont de mots pour pouvoir se rejoindre. On n’est pas seulement dans un échange de nouvelles quotidiennes. Ces lettres leur permettent d’ouvrir plus encore le cœur, la beauté de leur histoire, de revenir sur leurs souvenirs communs, se rappeler leur jeunesse et les folies de leurs 20 ans. Ils nous accueillent au creux de leur vie entière et s’épanchent avec poésie, ne doutant pas de leurs retrouvailles prochaines. Cette séparation d’abord vécue comme une courte parenthèse à subir devient rapidement un état de fait, qui s’installe. Le printemps passe, puis vient l’été, l’automne, l’hiver. Leur univers s’en voit déliter. Cette bulle de bonheur construite durant toutes ses années éclate face cette situation qui dure malgré eux, mais aussi face à la découverte de ce que sont vraiment leurs enfants –plus proches que jamais mais pas pour le meilleur, loin de là- Alors les lettres dévoilent la joie perdue et les zones d’ombres qui composent Zika et Joseph qu’on avait idéalisé. Leur amour fusionnel n’a pas suffisamment laissé de place à leurs enfants pour qu’ils se construisent réellement mais il ne reste plus que ça à la veille de la mort, cet amour : « Toi, que j’aime, et c’est si simple, si évident, qu’il ne faut pas me l’enlever. C’est ma seule possession. Je t’embrasse, encore et toujours. Ton Joseph »

Le vase où meurt cette verveine / Frédérique Martin.- Belfond, 2012
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Tendres bêtises à faire quand on est amoureux(se) / Davide Cali ; Robin.- Ed. Sarbacane, 2013

Publié le 22 Février 2014 dans Albums, Sentiments

De part sa forme ce petit album est déjà surprenant, en effet il regroupe deux histoires chacune d’un coté du livre. Je m’explique : quand vous prenez le livre de manière classique vous avez une première histoire mais quand vous le retournez, là où il devrait y avoir la quatrième de couverture on trouve en réalité la couverture de la seconde histoire en miroir de la première.

Tendres bêtises à faire quand on est amoureux(se) / Davide Cali ; Robin.- Ed. Sarbacane, 2013
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Coppélia / Claude Clément ; Daniela Cytryn.- Seuil Jeunesse, 2012

Publié le 22 Février 2014 dans Albums, Conte

Coppélia / Claude Clément ; Daniela Cytryn.- Seuil Jeunesse, 2012

Coppélia est un magnifique album superbement illustré. C’est un grand format puisqu’il avoisine les 40 cm de haut et les illustrations sont pleine page. Elles couvrent toute la palette des couleurs, de la plus claire à la plus sombre, elles fourmillent de détails dans lesquels on prend plaisir à se perdre de longues minutes. C’est un travail minutieux d’une très grande qualité.

Mais il faut quand même que je vous parle de l’histoire ! Elle se déroule dans un village dont on ne connait pas la localité mais les illustrations (oui encore elles) nous font pensé aux villages traditionnels des pays d’Europe centrale.

Dans ce village Franz et Swanilda ont des projets de mariage mais un matin arrive sur la place une roulotte tirée par un cheval avec pour conducteur un savant fou nommé Coppélius qui fabrique toutes sortes d’objets bizarres et farfelus. Mais le plus important c’est qu’à la fenêtre de la roulotte une superbe demoiselle aux yeux d’émail attire tous les regards des jeunes hommes, dont celui de Franz, ce qui n’est pas pour plaire aux jeunes filles du village. Leur attirance est telle, qu’à la nuit tombée ils se regroupent près de la roulotte et font tout pour attirer son attention mais sans succès la belle reste plonger dans son livre.

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Wonder / R.J. Palacio.-Pocket Jeunesse, 2013

Publié le 22 Février 2014 dans Romans, Différence, Ado

Wonder c’est l’histoire d’August dix ans qui souffre d’une malformation faciale grave. Dans les premières lignes on peut d’ailleurs lire : « Je m’appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c’est sans doute pire ».

August vit une existence aussi paisible que possible entouré de ses parents et de sa sœur Olivia que tout le monde appelle Via. Il n’est jamais allé à l’école, c’est sa maman qui lui faisait cours à la maison. Et puis un jour elle lui propose de faire son entrée en sixième dans le collège de son quartier comme tous les garçons de son âge.

Au début il n’est pas d’accord, mais il accepte quand même de rencontrer le proviseur et de visiter l’établissement accompagné de trois futurs nouveaux élèves comme lui. Tout se passe bien, après le premier réflexe de recul que tous les individus ont la première fois qu’ils le voient et dont August ne se formalise plus, les gens sont gentils avec lui et ne se moquent pas. Il décide donc finalement de faire sa rentrée de sixième dans ce collège.

On suit alors notre personnage le jour de la rentrée et tout le long de l’année scolaire. Il y aura des bons moments comme des mauvais. Il va se faire des amis, se disputer, se retrouver mis à l’écart par la majorité des élèves et puis former un clan avec les moins obtus des collégiens ou ceux qui n’ont tout simplement pas peur de la différence.

Il y a plusieurs voix dans ce roman. Celle d’August évidemment, mais aussi celle de Via sa sœur, celles de Jack et Summer les nouveaux amis d’August et Justin le petit copain de Via. A chaque fois ils parlent à la première personne ce qui permet aux lecteurs d’être proche d’eux, comme si c’était à nous qu’ils faisaient des confidences.

Tout n’est pas rose dans ce livre loin de là. L’auteur aurait pu se contenter de nous dresser un portrait noir de l’entrée au collège d’August avec une fin heureuse où tout le monde s’aime. Alors bien sûr que oui la fin est heureuse mais tout le déroulé pour y arriver et complexe. On est confrontés à la violence dont peuvent faire preuve les enfants à l’encontre de leurs camarades elle est ici beaucoup plus morale que physique mais n’en est pas pour autant moins douloureuse. On connait les doutes qui assaillent ses amis lorsqu’ils se retrouvent seuls face à tous les autres élèves du collège tout simplement parce qu’ils osent adresser la parole à August ou encore manger à la même table que lui à la cantine.

J'aimerais bien que ce soit tous les jours Halloween. On porterait tous des masques. Comme ça, on pourrait prendre le temps d'apprendre à se connaître avant de dévoiler nos visages.

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Le rire du grand blessé / Cécile Coulon.- Viviane Hamy, 2013

Publié le 22 Février 2014 dans Romans, Lecture, Anticipation

Le rire du grand blessé / Cécile Coulon.- Viviane Hamy, 2013

Dans un monde totalitaire, la lecture publique est devenue un outil idéologique de manipulation des masses :

  • Seuls circulent les livres officiels ; plus de choix possibles.
  • On organise des lectures publiques (« les manifestations à haut-risque ») dans des stades afin de rassembler le plus de consommateurs possibles , pour éviter les débordements. Cela rappelle le rôle du carnaval ou des fêtes qui, à l’origine, étaient des soupapes, libératoires des passions et permettaient alors d’assurer le contrôle des masses le reste du temps. Ou comment rester dociles…)

Le jeune agent 1075, grand héros de l’histoire, garantit la sécurité du système. C’est un agent de sécurité spécialisé, très compétiteur, bien formaté. Le numéro 1, le plus doué, le plus riche, le plus respecté, le plus craint aussi. Mais pour être agent de sécurité, une seule condition : être impérativement analphabète : Il a donc pour obligation de ne jamais apprendre à lire et de bannir tout contact avec l'écrit. Pourtant un jour, il se retrouve à l'hôpital et assiste malencontreusement à une lecture donnée dans le service pédiatrique.

Et là, tout bascule, son esprit enregistre l’alphabet, tourne à toute allure, ses nuits sont agitées, peuplées de cauchemars : rien n’arrête l’attente impatiente d’assister à la suite de des histoires qui y sont racontées, rien n’arrête cette envie d’apprendre à lire…

Le système est en danger…

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La Boussole et l’Astrolabe : l’expédition de La Pérouse / Jean-Yves Delitte.- Glénat (Grafica), 2013

Publié le 22 Février 2014 dans Histoire, Voyage, BD

Jean-Yves Delitte est peintre officiel de la Marine belge. Il a travaillé avec Convard (auteur des séries « Le Triangle secret », « Neige »…) mais aussi avec Fabien Nury (« L’or et le sang » ; « Atar Gull, un esclave moderne « ; « Il était une fois en France »). Dans cette BD il est à la fois le scénariste et l’illustrateur.

La Boussole et l’Astrolabe : l’expédition de La Pérouse / Jean-Yves Delitte.- Glénat (Grafica), 2013
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Miss Peregrine et les enfants particuliers / Ransom Riggs.- Bayard, 2012

Publié le 22 Février 2014 dans Romans, Fantastique, Ado

Ce livre est assez étrange, il commence comme un roman classique. Nous découvrons Jacob Portman, 16 ans qui vit une vie tout à fait ordinaire entouré de ses parents et de son grand-père qu’il adore. Ce dernier est né en Pologne et y a vécu jusqu’à ce que ses parents l’envoient dans un orphelinat du Pays de Galle pendant la seconde guerre mondiale. Les aventures de son grand-père font rêver notre jeune héros qui s’imagine aventurier quand il sera grand. Il est fasciné par les photos du pensionnat que son grand-père lui montre, elles représentent des enfants étranges comme par exemple une petite fille en lévitation, un adolescent portant à bout de bras une énorme pierre ou encore un jeune garçon avec une bouche derrière la tête.

Mais voilà en grandissant, Jacob ne croit plus aux histoires de son grand-père, il repère les trucages sur les photos et décèlent des incohérences dans les récits de voyage de celui-ci. Et puis il se fait vieux, il a de plus en plus souvent des crises de paranoïa au cour desquelles ils se croient poursuivi et attaqué par des monstres. Un jour qu’il est victime d’une nouvelle crise, il appelle son petit-fils au secours, ce derniers demande donc à un ami de l’accompagner chez lui, mais quand ils arrivent il est trop tard. Jacob retrouve son grand-père dans le jardin des coupures larges et profondes lui zébraient le ventre, il n’a que le temps de l’entendre dire « Vas sur l’île, Yacob, tu n’es pas en sécurité ici » avant qu’il ne décède. Quelques instants plus tard Jacob découvre un monstre à quelques pas de lui, dont voici la description :

« Et là, dans ce mince rayon de lumière, j’ai aperçu un visage tout droit sorti des cauchemars de mon enfance. Le monstre m’a rendu mon regard, ses yeux nageaient dans des fossés pleins d’un liquide sombre ; des lambeaux de chair noire pendaient sur sa carcasse voûtée. Sa bouche ouverte, grotesque, laissait échapper un faisceau de langues interminables, qui se tortillaient comme des anguilles. »

Jacob est certains d’avoir vu un monstre dans le jardin de son grand-père, ses parents décident de l’envoyer chez un psychologue persuadés que leur fils a subi un trop grand choc et qu’il délire. Le jour de son anniversaire, sa tante Susie lui offre un livre ayant appartenu à son grand-père et sur lequel est inscrit « Pour Jacob Magellan Portman, et les mondes qu’il lui reste à découvrir ». C’est un événement déclencheur pour Jacob, il décide alors de partir à la recherche du pensionnat dans lequel a vécu son grand-père, rencontrer les enfants particuliers dont il parlait tant et reconstituer son histoire. C’est à ce moment-là que le roman bascule dans le fantastique.

Je ne vais pas tout vous raconter mais sachez que l’on est emporté dans un tourbillon, chaque page lu en appelle une seconde et on a beaucoup de mal à distinguer ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, d’ailleurs je ne le sais toujours pas même après avoir terminé ce roman !

Ce qui est très intéressant c’est que le roman s’accompagne des photos dont il est question dans le texte. Le récit est également entrecoupé de quelques lettres échangées entre deux personnages du livre. Ces preuves "physiques", ne font que conforter le lecteur dans ses doutes de ce qui est réel ou imaginaire.

Un exemple de photographie que l'on peut trouver à l'intérieur de ce roman

Un exemple de photographie que l'on peut trouver à l'intérieur de ce roman

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