Un ouvrage de vulgarisation, clair et accessible sur une question actuelle.
L’été n’est certes pas fini, mais les vacances, si… Nous avons pris un peu plus le temps que d’habitude, rouvert nos regards, nous avons été un peu plus attentifs voire émerveillés de ce qui nous apparaît plus invisible le reste de l’année… Alors gardons le cap à la rentrée !
De retour dans nos cités, nous pouvons prolonger et nourrir encore notre curiosité sur ce qui nous entoure… Chasse donc à la biodiversité en ville…
Oui, la nature est de plus en plus présente dans la ville, comme nous le rappelle la petite présentation de ce livre ; « non seulement par ce qu’on y plante de plus en plus d’arbres, d’arbustes ou de fleurs mais surtout parce que la gestion des espaces verts et des jardins devient plus écologique »… De nouveaux végétaux ou animaux, inhabituels profitent donc de nos lieux…
L’ouvrage, propose de répondre à une multitude de questions autour de l’écologie urbaine par deux auteurs spécialistes du sujet et professeurs au Muséum national d’histoire naturelle : Philippe Clergeau qui consacre ses recherches aux modalités d’installation de la biodiversité (bâtiments végétalisés, trames vertes urbaines…) et Nathalie Machon, qui travaille sur le fonctionnement écologique des populations et des communautés végétales en ville.
Alors rentrons de plein pied dans le monde de la biodiversité !
Commençons par nous interroger sur les raisons de s’intéresser à l’écologie en ville. Est-ce que la ville peut-être un refuge pour la biodiversité ? Comment la mesurer ? Où se cache-t-elle ? Quelles sont les espèces (animales ou végétales) qui ont fuit nos villes ? Est-ce que les pollinisateurs trouvent de quoi butiner ?
On apprend donc, par exemple, qu’il n’existait pratiquement pas d’espace de nature en ville avant le XIX° et que par conséquent la biodiversité y était très faible ; que l’on assiste ces dernières années au retour de quelques espèces migratrices comme les saumons dans la Seine, ou bien encore que de plus en plus de grandes villes sont citées en exemple pour leur bonne gestion écologique : Portland (Etats-Unis), Londres, Curitiba (Brésil), Vancouver (Canada…)
Petite précision : ces villes ne contiennent pas seulement de grandes surfaces d’espaces verts, elles ont aussi des pratiques vertueuses en gestion de l’énergie et traitement des déchets. A l’image de Portland qui utilise de grandes jardinières le long des trottoirs. Outre, leur aspect décoratif, elles captent les eaux de ruissellement au moyen de rigoles et est filtrée par des bactéries présentes dans la terre avant de rejoindre la nappe phréatique.
L’ouvrage s’attache aussi aux envahisseurs présumés que soit en termes de plantes invasives ou d’animaux tels que les perroquets, les écureuils gris, ou les rats avant de s’achever sur les perspectives de la ville de demain ?
Sera-t-elle verte ? Grignote-elle trop la campagne ? Qu’est-ce qu’un urbanisme plus vert encore et l’idée de l’urbanisme durable ? Et bien entendu, quel rôle peut jouer le citadin, l’action de chacun contribuant à la ville de demain !
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